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[Premier épisode de notre série de quatre articles consacrés à la région de Cusco. Retrouvez le second article sur notre folle aventure pour réserver notre tour du Machu Picchu ici et ici le troisième article sur notre découverte de la Vallée Sacrée et du Machu Picchu. Le dernier, le guide pratique du Machu Picchu, est ici]
Que voir à Cusco ?
La belle Cusco. Le monde entier a entendu parler de cette ville, ancienne capitale de l’Empire Inca. Elle est située en plein centre du Tahuantinsuyu, l’immense territoire sur lequel régnait l’Inca, qui s’étendait de la Colombie au Chili.
L’avantage de Cusco, c’est que la vieille ville n’est pas très grande. On peut donc la découvrir à pied facilement.
La pierre à 12 angles
Le symbole des constructions Incas ce sont ces fameuses pierres polies, en forme d’oreillers et comportant parfois de très nombreux angles. Elles illustrent bien le savoir-faire de cette civilisation en matière de construction. On en retrouve un peu partout à Cusco qui, en tant que capitale de l’empire, concentrait la plupart des monuments importants et des richesses du Tahuantinsuyu.
La Plaza Mayor et le Portal Belen
En premier lieu, nous allons voir la Plaza Mayor et le Portal Belen, une belle église dans laquelle on peut monter à un mirador donnant une jolie vue sur la place.



Le Museo Inka
Nous visitons ensuite le Museo Inka. Riche de milliers de pièces, sur deux étages, ce musée se visite beaucoup mieux accompagnés d’un guide. On ne peut pas y prendre de photo, je ne peux donc pas vous en montrer grand chose… Soit dit en passant, j’ai beaucoup de mal à comprendre les musées qui empêchent les gens de prendre des photos. C’est comme ça que la culture se diffuse dans le monde… Dommage !
Bref, après Puno et Arequipa, nous commençons à nous familiariser avec les nombreuses cultures qui ont précédé les Incas : les Wari, les Nazca, les Lima, etc. Tout cela est un peu compliqué pour un novice, mais la guide rend ça passionnant.
On comprend un peu mieux la mythologie, avec ses nombreux dieux liés aux éléments : le soleil, la lune, la pluie, la terre.
On découvre ce principe de dualité omniprésent : ciel et terre, nuit et jour, homme et femme, soleil et lune, vie et mort, ordre et chaos.
On se rappelle les trois animaux sacrés : le condor pour le ciel, le puma ou le jaguar pour la terre et enfin le serpent pour le sol ou le monde des esprits des défunts. On retrouve ces animaux sur presque toutes les poteries, sous des formes plus ou moins stylisées. Les Nazcas, en particulier, étaient les champions de l’abstraction. Ils n’avaient rien à envier à Kandinsky !
Le Qorikancha, le plus important temple du peuple Inca
Le lendemain, nous partons à la découverte du Qorikancha (ou Coricancha), le temple du soleil. C’est le site le plus sacré des Incas, bien plus que le Machu-Picchu, petit village de campagne isolé.

Ce temple, aux murs surmontés d’or (à l’époque), n’était habité que par des femmes. Son entrée était interdite à qui que ce soit d’autre et même l’Inca ne pouvait y entrer qu’à reculons. Les habitants du quartier n’osaient même pas regarder le bâtiment. Il était le lieu des plus hautes cérémonies et l’endroit où les momies des Incas (les rois) étaient conservées. Il a malheureusement été largement pillé à l’arrivée des Espagnols.


Une histoire de briques
La visite de ce temple nous permet de mieux comprendre le principe de construction de ces fameux murs Incas, en forme dite d’oreiller, dont vous avez forcément vu des photos. Ces murs sont montés absolument sans aucun mortier pour souder les pierres les unes aux autres. Elles sont juste taillées de façon extrêmement précise, jusqu’à ce qu’elles s’emboîtent parfaitement. Leur extérieur est poli pour obtenir cette forme bombée caractéristique des constructions Inca.
Il faut savoir que ces murs ne sont construits de cette façon que pour les temples les plus importants. Les autres bâtiments sont construits avec des techniques bien plus rudimentaires.
Mais leur secret, qui m’était inconnu jusqu’alors, réside dans un principe que nous connaissons tous depuis l’enfance, les Lego !
Il faut savoir que le Pérou est une zone sismique. Les constructions doivent donc pouvoir résister à un tremblement de terre. Et si vous avez déjà joué aux Lego en étant petit, vous savez que les briques, une fois assemblées sont bien difficiles à décoller les unes des autres !
Pour les murs Incas, c’est pareil : en bas de certaines pierres on fait un trou. En haut d’autres pierres on laisse un bout émerger et on emboîte le tout. Simple et efficace : en cas de tremblement de terre, rien ne bouge !

Saqsaywaman, la grande forteresse
Après le Qorikancha, direction « Sexy woman », le petit nom donné à la forteresse qui domine la ville, le Saqsaywaman.
Cette forteresse est assez impressionnante, avec ses trois murs d’enceinte en zigzag. Elle a servi notamment dans la lutte contre les Espagnols, mais sans succès.
Nous la visitons en fin d’après-midi et profitons de la jolie lumière pour faire le tour des ruines. D’autres ruines peuvent se visiter à proximité avec le même billet.



Il faut le savoir, Cusco est une ville à la fois très belle et extrêmement touristique. C’est probablement la ville où j’ai été le plus perturbé par l’aspect mercantile de tous les échanges. Chacun essaye de vous vendre un tour de la ville, des massages, des photos avec un lama ou des objets d’artisanat local. Nous n’avons trouvé ça nulle part ailleurs au Pérou ou en Amérique du Sud. C’est vraiment dommage, car au delà de ça, la ville est passionnante, riche d’histoire et de culture.
Où manger à Cusco ?
Nous avons testé trois restaurants qui nous ont beaucoup plu :
- Greens Organic, situé près de la place principale (Calle Santa Catalina Angosta) est une très bonne adresse de Cusco pour une cuisine végétarienne moderne et de qualité.

- Quinta Eulalia, dans la rue Choqechaka est parfait pour de la cuisine péruvienne faite maison, sans prétention et à petit prix. La carte est limitée mais l’atmosphère est agréable.
- Marcelo Batata, Calle palacio, derrière la cathédrale, plus haut de gamme, vaut le détour pour déguster une cuisine péruvienne moderne et de très bonne qualité. Attention, si vous voulez être en terrasse, venez tôt, elle est vite remplie !
Où dormir à Cusco ?
Nous avions prévu de ne passer que deux nuits à l’Hotel Los Apus, un charmant trois étoiles. Nous y avons finalement passé tout notre séjour, sans le regretter une seconde.
Les équipes de l’hôtel sont toutes d’une gentillesse et d’une attention sans limite. Il est bien situé, à 7-8 minutes à pied de la place principale (et ça ne monte presque pas). Les chambres sont calmes et propres. Le petit-déjeuner est très varié et de bonne qualité. N’hésitez pas si vous cherchez un endroit ou dormir à Cusco !
Le Boleto Turístico : acheter ou ne pas acheter ?
Le Boleto Turístico c’est le ticket qui permet d’entrer dans bon nombre de sites dans et autour de Cusco (retrouvez la liste détaillé ici). On ne l’avait pas pris, mais à la réflexion, on aurait dû !
Il existe deux formules de Boleto Turístico :
- Le Boleto Turístico Completo, qui coûte 130 soles (33€) et permet d’avoir accès à la plupart des sites d’intérêt de la région (hors Machu Picchu) : Qoricancha ou Saqsaywaman à Cusco, Pisac ou Ollantaytambo à proximité ainsi que bon nombre de musées à Cusco (mais pas le Museo Inka).
- Le Boleto Turístico parcial, qui coûte 70 soles (18€) et qui existe en trois versions :
- la première couvre le Saqsaywaman et les ruines des environs
- la seconde couvre le Qorikancha et quelques musées de Cusco
- la dernière couvre les ruines de Pisac et d’Ollantaytambo, de Moray et de Chinchero
Voyant le prix raisonnable de l’entrée au Qoricancha (environ 20 soles par personne), et ayant déjà inclus dans notre tour les ruines de Pisac et d’Ollantaytambo, nous pensions nous en tirer à bon prix et éviter l’achat de ces billets. Mal nous en a pris car nous avons dû payer 70 soles chacun juste pour l’entrée au Saqsaywaman. Il n’existe pas de billet uniquement pour le Saqsaywaman, on est donc obligés d’acheter le Boleto parcial. C’est un peu un attrape-touriste, mais c’est comme ça.
Notre conseil, si vous comptez faire la Vallée Sacrée et le Saqsaywaman, prenez le Boleto Completo (et n’oubliez pas de le mentionner à votre agence de voyage qui le déduira des frais).
Si vous n’avez pas prévu de visiter Pisac et Ollantaytambo, vous pouvez sans doute éviter l’achat du Boleto Completo. A vous de voir selon le nombre de musées que vous comptez voir dans Cusco.
Retrouvez la suite de nos aventures avec les grèves incas ici.
3 réflexions sur “Cusco, la belle (et touristique) capitale des Incas (1/4)”